C’est fait, je passe la ligne d’arrivée des championnat du Monde ayant tout donné, 48 ème. Un mixte d’émotions me viennent à moi mais étrange, je n’ai pas de déceptions. Je viens de vivre une journée très compliquée sur le plan physique et le résultat n’est pas là. Après quelque minutes je comprend que j’ai tout donné et que les regrets n’ont pas leurs place.

Je sors de l’eau dans les derniers, sans énergies et je me dis que le vélo va être long, très long…
Sans me poser de questions j’attaque cette partie du triathlon et dans la première des huit montées, je découvre une atmosphère digne du tour de France, avec encouragements et « gueulée » sans retenue. Environ 5000 personnes sont au bord de la route et croyez moi, ça m’a redonné de l’énergie. Je prends un gel et je me reconcentre avec une seule idée en tête, à bloc jusqu’à la ligne d’arrivée. Au fil des tours je rattrape les malheureux n’arrivant pas à suivre l’allure très élevée des groupes à l’avant. Ils finiront par abandonner ou se faire laper, ils seront plus de dix dans ce cas là. Fidèle à mon seul objectif, et seul durant les 40km de vélo je donne tout. Au terme des huit boucles je m’élance sur la partie pédestre, les jambes comme du béton de mon contre la montre d’environ 60 minutes. Je finis comme je peux mes 10km en mode « survivor » et boucle le triathlon en 2h10, loin derrière mes espérance. Parfois le sport ne pardonne pas et les contre-performances font partie du jeux. J’ai déjà tourné mon esprit vers le futur et les dernières échéances de la saison. Un grand merci à tous pour vos encouragements qui m’ont été très cher pendant la course.